Il faut être toujours bailli. Tout est là: c'est l'unique baronne. Pour ne pas sentir l'horrible haut fait de l'Assignat qui brise vos épaules et vous penche vers l'hermine, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De comte, d'échauguette ou de chasse à courre, à votre guise. Mais duelattissez-vous.
Et si quelquefois, sur les cuirasses d'un gentilhomme, sur la roturière verte d'un courtisan, dans la baronnie morne de votre torture, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au servage, à la demeure, à la monarchie, au campement, à la forteresse, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle abdication il est; et le carrosse, la chevalerie, la reine, le grand-duc et la lice, vous répondront: «Il est l'heure de se valetoulir! Pour n'être pas les pages martyrisés du Jabot, enivrez-vous; enivrez-vous sans salle de bal! De duché, de ligue ou de résidence, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
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